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 La Loi Pécresse...

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Krys
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Krys


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MessageSujet: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeJeu 22 Nov - 21:10

voici quelques vidéos "officielles" expliquant l'intérêt de cette loi:

https://www.dailymotion.com/video/x3h5mb_valerie-pecresse-la-verite-sur-la-r
<object><param></param><param></param><param></param></object>
Valérie Pécresse : la vérité sur la réforme
envoy&eacute; par crast


https://www.dailymotion.com/video/x3itop_loi-lru-benoist-apparu-repond-aux-q_news
<object><param></param><param></param><param></param></object>
Loi LRU, benoist Apparu répond aux questions des étudiants
envoy&eacute; par ovial


https://www.dailymotion.com/video/x3j2ug_podcast-uni-avec-laurent-henart_politics
<object><param></param><param></param><param></param></object>
PODCAST UNI AVEC LAURENT HENART
envoy&eacute; par sppamiens






a/ L’université constitue le pôle majeur de l’enseignement supérieur français

2.275.000 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur français, dont 1.421.719 à l’université..

900 196 en cursus Licence (bac +3)
453 333 en cursus Master (bac + 5)
68 190 en cursus Doctorat (bac +Cool
85 universités sur l’ensemble du territoire national. L’Ile-de-France rassemble 20% de la population étudiante en France

La réforme concerne donc 63% des étudiants français

b/ Réussite et échec à l’université

37% d’une classe d’âge accède à la Licence dans l’enseignement supérieur.
La moyenne de l’OCDE est de 53%, 66% aux Etats-Unis, 70% dans les pays scandinaves.

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre François Fillon s'est donné pour objectif de conduire 50% des jeunes vers un diplôme de l'enseignement supérieur.

Le taux d’échec en 1ère année est de 50%.
90.000 français quittent chaque année l’enseignement supérieur sans y obtenir de diplôme.
Un an après l'obtention de leur diplôme, 53% des diplômés universitaires à bac+4 recherchent toujours un emploi.

c/ Investissement de l’Etat dans les universités

La France est le seul grand pays industrialisé qui dépense plus pour un lycéen que pour un étudiant.

Dépense annuelle de l’Etat :

pour un lycéen : 10.170 euros
pour un étudiant à l’université : 6.700 euros
pour un étudiant en classe préparatoire : 13.100 euros
La dépense par étudiant en France situe notre pays en 15ème position sur 23 en Europe au sein de l’OCDE.

d/ La proportion des étudiants choisissant l’université tend à diminuer

Aujourd’hui, les filières non sélectives de l’université n’accueillent plus que 46% des bacheliers.

Depuis 2001, les effectifs des classes préparatoires augmentent fortement (+2,2% en 2005). Il en est de même pour les effectifs des écoles de commerce et de gestion (+5,4% en 2005).





Le système d’enseignement supérieur français présente de graves faiblesses à l’heure de la bataille mondiale de l’intelligence.

a/ La France n’investit pas assez dans l’enseignement supérieur.

En parts de PIB (1,4%), son budget est nettement inférieur à ceux des pays les plus innovants (2,9% pour les Etats-Unis, 2,6% pour la Corée). L’argent manque pour les enseignants et les chercheurs (les salaires dans l’université sont inférieurs d’au moins 40 à 50 % par rapport aux moyennes internationales), pour les étudiants (6.820 euros par an pour un étudiant, contre 9.750 euros pour un lycéen) et pour les campus (manque de matériel dans les laboratoires, d’ordinateurs dans les salles informatiques, de logements étudiants, de campus tout simplement…).

L’argent dépensé dans l’enseignement supérieur est non seulement insuffisant, il est aussi mal utilisé. Des filières continuent à accueillir des milliers d’étudiants alors qu’elles n’offrent quasiment aucun débouché professionnel (36.000 étudiants en licence de STAPS pour 400 places au concours de 2006 des professeurs d’éducation physique). Les flux d’entrée se maintiennent année après année car aucune régulation n’existe, que ce soit par le financement de l’Etat, l’information adressée aux étudiants et à leurs parents ou une sélection établie par les universités elles-mêmes.

b/ Les universités françaises n’évoluent pas, victimes d’une gouvernance déficiente (conseils d’administration pléthoriques et sans majorité stable, présidents au mandat non renouvelable et aux pouvoirs trop faibles) et de l’absence d’autonomie (les universités ne peuvent pas décider elles-mêmes de leur politique de formation, de leur recrutement et de leur gestion des ressources humaines, de leur stratégie financière).

Parce qu’elles ont peu de moyens et ne contrôlent ni le financement, ni la mise en oeuvre de leurs activités de recherche, les universités ont été reléguées à la marge du système français de recherche.

Le principe d’autonomie des universités est affirmé, sur le papier, depuis la loi Faure (1968) puis par la loi Savary (1984). En réalité, cette autonomie n’est que de pure façade et l’Etat maintient une tutelle pesante sur les universités.

Elles ne peuvent ainsi pas déterminer librement leur politique pédagogique (une université ne peut pas par exemple mettre sur pied une formation professionnalisante sans l’approbation du ministère), leur politique de ressources humaines (recrutement des personnels enseignant et non enseignant, rémunération), leur stratégie financière (diversification des ressources, gestion du patrimoine immobilier) et leur politique de recherche (les unités mixtes de recherche sont rattachées aux grands organismes nationaux et leur sont nettement soumises).

Il ne faut pas espérer voir émerger parmi nos universités l’égale de Cambridge ou Harvard, ou même des universités de Toronto ou d’Utrecht : toutes sont classées parmi les meilleurs établissements mondiaux parce qu’elles bénéficient d’une grande liberté d’action pour mobiliser des ressources financières importantes, attirer les meilleurs étudiants et chercheurs et mener une politique cohérente d’enseignement et de recherche au plus niveau.

Dans la compétition mondiale de l’enseignement supérieur, sans autonomie, l’excellence universitaire est impossible.

Le conseil d’administration est la principale instance de décision de l’université, mais il ne peut pas remplir son rôle correctement dans le système actuel. Sa taille est trop grande (de 30 à 60 membres selon l’établissement) et sa composition trop éclatée (avec des représentants des enseignants et des chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs ou techniques) pour dégager une majorité stable et responsable. Les personnalités extérieures y sont rares.

Les pouvoirs du président d’université sont faibles et ne lui permettent pas de définir et de mettre en oeuvre une stratégie pour son établissement :

- son mandat est limité dans les textes (cinq ans, non renouvelable) et donc son pouvoir, dans les faits ;
- le président est désigné à la majorité absolue des voix d’une assemblée qui rassemble le conseil d’administration, le conseil scientifique et le conseil de la vie universitaire, soit dans certains cas jusqu’à 140 personnes. Il faut parfois attendre plusieurs mois et une vingtaine de tours de scrutin pour aboutir à un choix, ce qui affaiblit dès le départ la légitimité interne du nouveau président ;

- son autorité est diminuée par une multiplicité de conseils élus (conseil d’administration, conseil scientifique, conseil de la vie universitaire, conseil d’unités de formation et de recherche – UFR), qui assistent ou encadrent son action, et dans lesquels les organisations syndicales (enseignants, personnels non-enseignant, étudiants) occupent une place important

- sa marge d’action est également faible face aux différentes composantes de l’université, qui peuvent avoir leur propre stratégie (UFR, IUT rattachés, laboratoires de recherche rattachées à un grand établissement de recherche et disposant d’une certaine autonomie pour leurs ressources en personnel et leurs moyens financiers).
La sclérose actuelle du système se traduit notamment par l’incapacité de beaucoup d’universités à pouvoir définir des priorités budgétaires au service d’un projet commun (les UFR gèrent par exemple en toute autonomie leur budget). Au total, la gouvernance des universités françaises se caractérise par la faiblesse de l’autorité exécutive et l’incapacité à définir de véritables stratégies d’établissement





Depuis quelques années, les universités françaises doivent faire face à plusieurs défis :

absorber les conséquences de la démocratisation : toutes filières confondues, le nombre d’étudiants est passé de 310.000 en 1960 à 2,2 millions en 2006, soit une multiplication par sept des effectifs en quarante-cinq ans


lutter contre les inégalités sociales dans l’accès au savoir : seulement 35% des enfants d’ouvriers ont accès à l’enseignement supérieur, contre 77% pour les enfants de cadres ;

relever le défi de la concurrence internationale : dans le classement 2006 de l’université Jiao Tong de Shanghai, la première université française n’apparaît qu’à la 45ème place et, même au niveau européen, la France semble en perte de vitesse, puisque seules 12 universités françaises figurent parmi les 123 premiers établissements européen

Or, elles continuent de fonctionner sur un mode de gouvernance et de fonctionnement élaboré il y a plusieurs décennies et totalement inadéquate aux réalités de 2007. A cause d’un immobilisme forcené, le système actuel ne fonctionne plus.

Le classement 2006 de l’université Jiao Tong de Shanghai ne place la première université française (Paris VI) qu’à la 45ème place. Cette déconsidération des universités françaises au niveau mondial est directement responsable du départ à l’étranger de nos meilleurs enseignants et chercheurs : 8.000 personnes nées en France et disposant d’un diplôme de doctorat résident aujourd’hui aux Etats-Unis.

De plus, le système d’enseignement supérieur actuel aboutit à un immense gâchis des jeunes.
Chaque année, 90.000 jeunes quittent l’enseignement supérieur sans y avoir obtenu un diplôme (taux d’échec de 50% en DEUG), victimes d’une orientation défectueuse.
Même les étudiants diplômés connaissent le chômage, la précarité et le déclassement durant plusieurs années : un an après l’obtention de leur diplôme, la moitié des jeunes à bac +4 et plus recherchent toujours un emploi.

Les étudiants français sont les premiers affectés par cette situation. Car l’absence d’autonomie, c’est aussi le manque de campus universitaires dignes de ce nom, l’impossibilité d’offrir aux étudiants les filières avec les meilleurs débouchés, l’incapacité à leur attribuer un logement ou des aides financières suffisantes et bien ciblées.





L’objectif annoncé est clair : « Conduire 50 % de notre jeunesse vers un diplôme de l’enseignement supérieur, et faire de nos universités des pôles d’excellence ». Le Premier Ministre, François Fillon, n’hésite pas : « La réforme de l’université est la plus importante de la législature ».

Quels sont les principaux points de la réforme et les engagements du gouvernement ?

1. Un financement public augmenté massivement.

Le financement public des universités sera augmenté de 40% (par un investissement supplémentaire de 5 milliards d’euros d’ici 2012).

Les universités, qui auront choisi le statut d’autonomie réelle, pourront diversifier leur financement (développement du mécénat et de la formation continue, contrats avec les entreprises pour financer des travaux de recherche et des chaires d’enseignement, réduction d’ISF si dons à des universités…).

2. Une nouvelle gouvernance des universités

Le conseil d’administration, dont la taille est divisée par deux, comprendra 20 à 30 membres, dont 7 à 8 personnalités extérieures ; son autorité sur le recrutement des personnels est renforcée.

Le président de l’université voit lui aussi ses compétences élargies. Porteur du projet de l’établissement, il dispose notamment d’un droit de regard sur toutes les affectations prononcées dans l’établissement. Enfin, tous les grands secteurs de formation seront représentés au conseil scientifique et au conseil des études et de la vie universitaire.

3. Autonomie des universités

Toutes les universités disposeront, dans un délai de cinq ans, d’un bloc de compétences élargies en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines.
Elles pourront encore moduler les obligations de service, ou gérer les primes à leur niveau.
Une nouvelle procédure de recrutement des enseignants, plus rapide, sera mise en place.

Par ailleurs, la pleine propriété de leur patrimoine immobilier sera transférée aux universités qui en font la demande. Les universités pourront aussi créer des fondations - leur dotation sera facilitée par les dispositifs fiscaux mis en œuvre pour les particuliers et les entreprises.

4. Rôle de l’Etat

Contrat pluriannuel, contrôle de légalité renforcé, suivi de l’application de la loi... le rôle de l’Etat est redéfini. Le caractère national des diplômes et la fixation des droits d’inscription par arrêté du ministre sont maintenus. Le budget 2008, en donnant la priorité à la recherche et à l’enseignement supérieur, facilitera la mise en œuvre de la loi.
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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeVen 23 Nov - 1:10

Extrait de libération :

Citation :
Les JT cassent la grève

RAPHAËL GARRIGOS et ISABELLE ROBERTS
QUOTIDIEN : samedi 17 novembre 2007


Achaque grève son héros. En 1968, ce fut Daniel Cohn-Bendit. En novembre 2007, c’est dit, ce sera Jean-Pierre Pernaut, présentateur du 13 heures de TF1 et farouche défenseur de la veuve et de l’usager torturés par les grévistes privilégiés. Depuis lundi, Pernaut bout. Il grommelle, fait des mines et lève les sourcils. Certes, il est comme ça, Pernaut, mais tous les JT sont de la partie, accumulant les poncifs, balayant la pédagogie, relayant sans barguigner la parole gouvernementale. Au point que, chez les grévistes, on se met à virer des AG télés et journalistes. Récit d’une semaine de JT de grève.



La galère

Je suis… Je suis… Top : je suis un bâtiment de guerre, long et étroit, à un ou plusieurs rangs de rames en usage dans l’Antiquité… Je suis ? La galère, bien sûr. Les JT n’ont que ce mot-là à la bouche, entendu des dizaines de fois. Lundi, au sommaire du 20 heures de France 2, «galères en prévision». Quelques instants plus tard, c’est «une journée galère» qui se dessine. L’image est la même mardi sur TF1 à 13 heures : «Pour demain, prophétise Pernaut, on nous annonce du mauvais temps partout avec de la neige, du froid, de la pluie et du vent, un jour de galère donc pour des millions d’usagers des transports en commun». Tandis que son collègue PPDA débite de la «galère en perspective». Pas raté : dans la nuit de mardi, «la galère a commencé» sur i-Télé. Chez les voyageurs, très étonnamment, c’est la galère, ainsi que la perspicace Audrey Pulvar de France 3 le remarque : «Quelle galère !» On relèvera cette fine analyse par un anonyme jeudi de la situation des transports : «Entre le métro où c’est regalère et le train où c’est galère-galère».

L’usager

Et qui rame dans la galère ? Point de «voyageurs» ou de «passagers», mais, systématiquement, des «usagers», masse grondante et floue. A la télé, ils sont rois, victimes «résignées» (selon PPDA) de la grève «dure, dure surtout pour les usagers», clame David Pujadas, en ouverture du 20 heures de France 2 mardi. Et on le défend, l’usager. Ainsi Jean-Pierre Pernaut fulminant jeudi : «Troisième jour de galère pour les usagers qui, eux, n’ont pas le choix et doivent travailler jusqu’à 65 ans, et tous les matins.» Car, souligne-t-il mardi à l’appui de sa ligne éditoriale, «plusieurs sondages viennent confirmer l’hostilité des Français à cette nouvelle grève».

Alors on tend sans cesse le micro à l’usager afin qu’il puisse, sans crainte ni honte, s’exprimer. Plaintif : «Y en a marre, on nous prend en otage, qu’ils aillent prendre l’Elysée en otage !» (France 2, mardi à 20 heures). Revendicatif : «Faut que la France se rende compte qu’il y a des réformes qui doivent être faites» (même JT, même chaîne). Menaçant : «On va aller voir les grévistes, on va leur taper dessus» (TF1, mercredi à 20 heures). Parfois, l’usager s’organise : ainsi l’Association des usagers des gares a-t-elle eu droit à trois reportages en deux jours sur TF1 ! Emporté par son enthousiasme, PPDA annonce que l’association vient de se créer «face à cette nouvelle grève». Et qu’importe si, dans le reportage, on apprend qu’elle existe depuis 17 ans… Quand il est étudiant, l’usager devient un «antiblocage», en opposition aux «bloqueurs». Là aussi, il s’organise contre les grévistes, désignés par Jean-Pierre Pernaut sous le patibulaire vocable d’«individus» (qui ont bien mérité une volée de CRS à matraque). Chez l’antibloqueur, en revanche, «les points de vue sont nuancés» (Pernaut, toujours). Et «les étudiants distribuent des tracts, qu’on soit de gauche ou de droite». Pas grave si l’un d’eux, interrogé par la suite, est encarté à l’UNI, le très droitiste syndicat étudiant.

La débrouille

Surtout, l’usager est débrouillard. A chaque édition de chaque JT, une nuée de sujets sur «mon usager, mon plan B» ou, variante, «la famille Usager s’organise». Dimanche soir sur France 2, on filme une femme qui achète des mandarines sur un marché. Commentaire du journaliste : «Le plein de vitamines avant une semaine qui s’annonce très sportive.» Lundi et mardi, les JT alternent les reportages entre vélo, fidèle compagnon de l’usager, et covoiturage. Mercredi soir, dans un même élan, tous nos courageux usagers dorment dans les endroits les plus hétéroclites : les salariés d’un hôtel à l’hôtel («largesse d’un patron compréhensif» pour TF1 et «l’hôtelier sympa Bruno qui accorde une faveur à son personnel» sur France 2), des infirmières à l’hôpital, et, trouvaille de la Deux, des employés d’une agence d’événementiel… dans une yourte sur le toit du bureau. Ils en sont tellement contents chez France 2, de leur yourte, qu’ils y sont revenus jeudi !

Quelle grève ?

Au fait, c’est quoi, cette grève ? Qui ne s’est informé que devant les JT de la semaine n’en a aucune idée. Les journaux s’entament tous par un sujet sur le trafic, poursuivent avec nos usagers usés, quelques réactions gouvernementales ou syndicales de pure forme, mais d’explication du mouvement, point. Ou si peu. Ou si mal. Outil favori : la comparaison. Lundi soir, France 2 aligne un chauffeur de la RATP face à une conductrice d’une société privée à Rennes. Laquelle juge que «les conditions de la RATP en conduite et en stress sont pires que les nôtres». Sauf que Pujadas a d’emblée planté le décor : les deux «font le même travail». Le même soir, PPDA fait son pervers. «Revenons sur les revendications des grévistes», susurre-t-il avant de balancer un sujet en forme de foutage de gueule qui compare les cheminots d’aujourd’hui avec ceux du début du siècle dernier, à grands renforts d’images en noir et blanc de charbon qu’on enfourne dans la bête humaine ! Le lendemain, c’est un conducteur de la RATP que suit TF1. Son salaire ? 2 300 euros. La Une le donne en brut, ça fait plus.

Porte-parole

«La mobilisation syndicale se heurte à la volonté très claire du gouvernement de créer un système plus équitable de retraites, c’était dans le programme de Nicolas Sarkozy, il a été élu en partie pour ça.» Non, ce n’est pas du François Fillon, ni même du Xavier Bertrand, mais du Jean-Pierre Pernaut, ministre du 13 heures de TF1. Ça suinte de tous les sujets, de la hiérarchisation des JT, des mots choisis : la télé roule contre la grève. «La France peut-elle être réformée ?» se désespère Laurent Delahousse dimanche sur France 2. Quant à l’ineffable Jean-Marc Sylvestre, mercredi à 13 heures sur TF1, il sait : «Les syndicats ont compris que l’opinion publique ne les suivrait pas dans leur opposition systématique à une réforme in-con-tour-nable.» Et celle-là : «Notre obsession, c’est que les usagers soient le moins pénalisés par cette grève.» Non, cette fois, ce n’est pas un aveu de PPDA, de Pujadas, ni même de Pernaut, c’est du Fillon. Depuis une semaine, des millions de téléspectateurs – cinq millions pour Pujadas, sept millions pour Pernaut, près de dix millions pour PPDA – entendent les JT et le gouvernement leur parler le même langage en stéréo.


UNEF
Citation :
Ce que veulent les étudiants - Entretien avec Valérie Pécresse
La mobilisation étudiante ne cesse de s'amplifier de jour en jour malgré les tentatives de déstabilisation et de répression. Alors que l'UNEF s'apprête à rencontrer la Ministre de l'Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, le syndicat étudiant avance ses revendications. (15.11.07)

La contestation monte

Depuis plusieurs jours, la contestation monte dans les universités. La semaine dernière, des assemblées générales de plus de 100 étudiants ont eu lieu dans plus de 47 universités, dont 20 ont accueilli plus de 500 étudiants. Force est de constater que la mobilisation a aujourd’hui franchi un cap et que la grogne perceptible depuis la rentrée dans les universités ne peut plus aujourd’hui être ignorée du gouvernement.

La loi sur l’autonomie des universités cristallise des inquiétudes plus générales. Votée en catimini, en plein mois de juillet, cette loi est dangereuse car elle fragilise le service public. Au-delà, en se réunissant en assemblée générale, les étudiants dénoncent leurs mauvaises conditions d’études. Depuis la mobilisation contre le CPE, rien n’a été fait pour les étudiants : notre pouvoir d’achat s’est encore dégradé, notre situation sociale est toujours plus difficile et rien n’est fait pour nous permettre de réussir et de nous insérer professionnellement. Le gouvernement multiplie les signes négatifs en direction de notre génération : alors que 15 milliards d’exonérations fiscales ont été consentis aux foyers les plus aisés, aucune mesure n’a été prise pour les étudiants. Avec les franchises médicales les étudiants savent qu'ils seront moins bien soignés que les générations précédentes. Avec la réforme des régimes retraites ils savent qu'ils devront travailler plus longtemps que les générations précédentes.

Malgré les tentatives de déstabilisation et de répression utilisée dans certaines universités, l’UNEF appelle les étudiants à amplifier cette mobilisation dans toutes les universités, à participer aux assemblées générales, à s'informer sur la loi sur l'autonomie des universités, sur les questions sociales et budgétaires, et à décider de leurs propres modalités d'action.
Le gouvernement porte une responsabilité importante dans la situation actuelle, puisque malgré les demandes répétées de l’UNEF, il a refusé depuis la rentrée de prendre en considération les attentes des étudiants, préférant jouer le pourrissement de la situation.

Ce que veulent les étudiants

Alors que l'UNEF s'apprête à rencontrer la Ministre de l'Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, voici les revendications que le syndicat étudiant va défendre :

Les étudiants se mobilisent depuis plusieurs semaines contre les conséquences de la loi LRU. Les dangers contenus dans la loi sont en outre amplifiés par le contexte budgétaire dégradé de cette rentrée 2007, et ce malgré les promesses du gouvernement. Les étudiants tiennent aussi à démontrer leur attachement à un service public d’enseignement supérieur permettant à l’ensemble des étudiants de réussir.

Les inquiétudes des étudiants se focalisent sur trois aspects :

1- La loi menace la démocratie universitaire et les personnels

Ce que refusent les étudiants
Les étudiants refusent que la loi remette en cause la démocratie universitaire : les pouvoirs des présidents d’universités sont accrus sans contre-pouvoir, et les étudiants sont exclus des instances universitaires, la loi faisant baisser à 10% à 20% le nombre d’étudiants dans les CA (contre 20 à 25% jusque là).
Les étudiants refusent que les personnels soient précarisés à travers le développement des emplois contractuels et la mise en concurrence des étudiants et des personnels, les étudiants pouvant être recrutés par les universités, sans aucun élément garantissant qu’ils ne remplaceront pas les personnels

Ce que demandent les étudiants :
Des modifications législatives de la loi LRU pour :
• Une composition démocratique des instances de l’université
• Un recrutement des enseignants chercheurs transparent
• Une limitation du recrutement contractuel des personnels
• L’encadrement de l’emploi étudiant à travers un statut protégé (de type MI-SE) qui garantisse un aménagement horaire pour poursuivre les études et une rémunération à 1,2 SMIC

2- La loi augure d’un désengagement financier et politique de l’Etat de l’enseignement supérieur

Ce que refusent les étudiants :
La loi facilite le recours au financement privé en développant les fondations universitaires. Adossée à un budget en pénurie, dans lequel seuls les crédits en direction de la recherche privée augmentent, cette loi constitue un cocktail explosif qui creusera les inégalités entre les universités attractives récoltant beaucoup de fonds privés, et les autres dont le financement s’assèchera.

Ce que demandent les étudiants :
• Une loi de programmation budgétaire pluriannuelle garantissant 1 milliard d’euros d’augmentation par an du budget des universités attribué par l’Etat
• Un cadrage national des diplômes garantissant des diplômes nationaux et l’égalité des étudiants sur le territoire à travers des intitulés de diplômes et des modalités de contrôle des connaissances nationaux

3 - La loi risque de remettre en cause la démocratisation de l’enseignement supérieur

Ce que refusent les étudiants :
L’UNEF a obtenu que la loi n’instaure ni sélection, ni augmentation des droits d’inscriptions. Cependant, à travers l’orientation active les étudiants craignent une procédure brutale de régulation des flux. Surtout, la loi n’apporte aucune réponse à l’échec massif des étudiants en 1ère année et à la précarité des étudiants, faisant de l’objectif de 50% d’une classe d’âge au bac un slogan plus qu’une réalité.

Ce que demandent les étudiants :
• La suppression de l’obligation de recours au dispositif d’orientation active
• La mise en place d’un plan pluriannuel pour la réussite en licence, permettant d’arriver à 50% d’une classe d’âge au niveau licence avec : un recrutement d’enseignants chercheurs massifs pour amener les 1ers cycles universitaires au taux d’encadrement des classes préparatoires aux grandes écoles, une refonte des cursus…
• L’adoption de mesures d’urgences permettant d’assurer le pouvoir d’achat étudiant pour 2008
• L’adoption d’une loi d’orientation sur l’aide sociale pour sortir les étudiants de la précarité, permettant d’arriver à 50% d’étudiants boursiers (contre 30% auj 1,5 ourd’hui) et d’augmenter le montant des bourses de 10%

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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeVen 23 Nov - 1:10

UNL
Citation :
L'Union Nationale Lycéenne exige des négociations !
Paris, le 22 Novembre 2007.


L'UNL s'inquiète et s'interroge sur la volonté du Ministère de l'Enseignement Supérieur et du Ministère de l'Education Nationale, de négocier avec les lycéens, premiers concernées par la loi LRU, les milliers de suppressions de postes dans l'Education nationale et la réforme du BAC Pro annoncée récemment.

L'UNL demande aux ministères d'engager le plus rapidement possible un véritable dialogue, faute de quoi la mobilisation lycéenne ne cessera de s'amplifier dans les prochains jours.

Face au refus de dialogue affiché par le gouvernement, plusieurs milliers de lycéens ont déjà participé aux manifestations qui ont eu lieu mardi 20 novembre et aujourd'hui dans toute la France. On compte actuellement une cinquantaine de lycées bloqués dans toute la France, notamment dans le Nord, à Paris, dans la région du Pays Basque, en Normandie, dans la Loire, le Doubs et le Vaucluse. Les Assemblées Générales continueront dans les établissements ce vendredi et dès le début de la semaine prochaine, dans plus de 300 établissements en tout. Cette forte mobilisation montre la détermination des lycéens à être entendus par le gouvernement contre tout désengagement budgétaire de l'état dans le système éducatif et universitaire.

L'UNL refuse la préinscription obligatoire qu'instaure la loi LRU, qui prévoit ainsi la possibilité d'une sélection à l'entrée à l'université. L'UNL souhaite qu'un travail interministériel soit mis en place pour faire valoir ses revendications globales sur le système éducatif, indispensable dans l'optique d'un meilleur accueil des bacheliers à l'université.

Enfin, l'UNL déplore les milliers suppressions de poste et s'indigne des coupes budgétaires dans l'éducation nationale, qui sont à l'origine de la suppression de nombreuses options et des classes surchargés. Les fortes inquiétudes des lycéens quant à la loi Pécresse et la casse du service Public d'Education doivent être entendues. Si le gouvernement n'affiche pas rapidement une réelle volonté de négocier, la mobilisation lycéenne s'amplifiera en conséquence et le gouvernement devra en prendre toute la responsabilité.


Floréale Mangin
Présidente de l’UNL

Mes réseaux marchent encore !!
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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeVen 23 Nov - 1:16

Krys tu te prononces pas au sondage ?

Souvenirs : <img src="http://www.fantas.cliranet.com/papillon/images/manif7-3-6/manif%20020.jpg" alt="" width="400px" />
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Krys


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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeVen 23 Nov - 16:55

non non, j'attend un peu pour voter! même si pour l'instant, les lycéens ne m'ont pas vraiment convainque ^^
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laura




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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitimeSam 24 Nov - 19:59

Ces bien vrai, les lycéens de Maupa et Descartes sont pas convainquants !
C'est hallucinant de voir qu'ici le principal interet est en faite des secher les cours, ce qui fait que la majeur partie ne sait pas pourquoi ils "manifestent" ... et nous rendent "non-credible"

Crois moi on sait pourquoi, les vrais motivés, ont fait cette manif'.
Cette loi Pecresse je la connais presque par coeur.
Je me suis aussi informée pour le Bac unique, et la carte de scolarité.
J'ai demandé des avis autant aux profs, qu'aux eleves lycéens et étudiants, et à des personnes de mon entourage qui ont la quarantaine et ne sont pas concernés !

Derriere toute cette bande de faux-manifestants, faut se rappeller qu'on est là et qu'on sait pourquoi on fait ça ! C'est pas sur un coup de tete, c'est reflechis ! Il est meme presque sur d'installer un syndicat au lycée...
Eh non nous ne somme pas de pauvres lycéens avec une subite envie de greve, et qui lache tout dans une semaine ...

Il faut vraiment bien reflechir sur tout ça, dégager le vrai du faux, et aussi nous laisser le temps de nous organiser, c'est pas facile ms on se bat, on n'est encore que "novices" ...

Merci !
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MessageSujet: Re: La Loi Pécresse...   La Loi Pécresse... Icon_minitime

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