C'est marrant ça. Tous les ans on a droit au vieux débat : "Ouais, mais les d'jeuns ils savent même pas pourquoi ils manifestent, je suis trop trop outré" VS "Ils sont prêts à se bouger, et y'en a des qui savent !".
C'est cool tout ça, mais ça avance pas beaucoup les choses. Moi ça me donne envie de pleurer tout ça. La philosophie, la réflexion, les véritables débats, la générosité sont abandonnés au profit de l'argent, la vitesse et la rentabilité. Ca a beau être extrêmement cliché ce que j'écris, je trouve ça horriblement triste.
J'admire ceux qui continuent à se battre, parce que moi, je crois que j'aurais abandonné depuis longtemps. Et pourtant, il y a de quoi être révolté. Ca commence par les facs, mais ne vous inquiètez pas, dans 5 ans il n'y aura plus de filière L, dans 10 ans, il n'y aura plus qu'un bac. TiteCinelle, toi qui aime tant la littérature, et l'histoire des arts (désolée, je te connais toi non), n'es-tu pas révoltée, horrifiée, à l'idée que bientôt, tout cela appartiendra au passé ? Quelques priviligiés pourront y consacrer leurs études. Les autres ... ils feront ce qu'ils auront encore les moyens de faire.
C'est tristement scandaleux, horriblement décevant.
Alors, comme dirait G. Abitbol "Monde de merde".
(à ceux qui ne me connaissent pas, je suis une ancienne élève de Maupas).
PS. Maintenant, que tous ceux qui s'y connaissent en politique me tombent dessus à bras raccourcis en me disant que je n'y connais rien et que je n'ai rien compris, ... ils auront raison.